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  • : Le fabuleux destrier du désert
  • : ma jument, une pur sang arabe. Ce cheval magnifique, créé par Allah grâce à une poignée du vent du désert. Venez partager ma passion pour ce merveilleux cheval! Sur le dos d'un cheval arabe on a l'impression de s'envoler au Paradis
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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 21:59
 

C'était une magnifique expérience très riche en émotions, tellement que le site est beau, que la course est intéressante... et qu'elle était "redoutée", après une petite promenade dans les montagnes la veille Perplexe...

Je me suis quand même demandé comment on allait bien pouvoir s'en sortir, mais heureusement, on avait 1) "visité" probablement la pire partie de la course (au niveau du sol) et 2) tout est différent avec l'adrénaline de la course...

Beaucoup avaient reconnu une partie de la première boucle la veille, et beaucoup râlaient... "de la randonnée, pas une course"... "dangereux"... "n'importe quoi".... Je me demande dans quoi je me suis lancée... Mais je me dit aussi: qu'est ce que c'est un job ingrat d'organiser une course... (heureusement qu'après la course, je pense que ce sont les échos positifs qui auront pris le dessus) Le soir, on nous annonce qu'il a été décidé de baisser la vitesse minimum à 10 km/h, suite à de nombreuses demandes, pour toutes les épreuves.

Bon, le départ de la première boucle de 35 km à 8 heures du matin sous une météo clémente, sèche (il avait beaucoup plu la veille au soir et même neigé la nuit pas si loin au dessus du club... on ne sait pas comment s'habiller ici: on passe du trop chaud au trop froid en quelques secondes), mais sans soleil: mouvementé! Une cavalière tombe, le cheval part au grand galop direction club (à environ 1,5 km du départ). On nous dit que le départ est annulé, qu'on doit d'abord rattrapé le cheval, puis finalement non, on nous autorise à continuer. Le cheval sera assez rapidement rattrapé quand-même et la cavalière remonte. Pour nous, premier départ en groupe digne de ce nom... Là, c'est quand-même un peu chaud, je met environ 1km à pouvoir passer Ellory au trot, pourtant ça monte dès le départ. Du coup, sans le vouloir, on se retrouve rapidement devant, un petit groupe de 4 qui restera ensemble pratiquement jusqu'à la fin: Ellory, Meije, Fabienne Dusserre sur Hugot de Silly (un vieux routard qui connaît son métier, ayant déjà fait toutes les grandes courses de France) et Océane Callon sur Maestro, un grand et assez lourd cheval blanc qui nous a surpris, car personne pensait qu'il allait tenir cette course.

Bref, sur la première boucle je suis "trimbalée" comme d'habitude, mais heureusement qu'Ellory est à peu près à mon écoute au moins dans l'étroit sentier pleins de roches reconnu la veille - qui le jour de la course se passe très bien, finalement. Sorti de ce chemin, petite hésitation sur le parcours, puis des personnes plantés dans la pente rocheuse nous crient que c'est par là. Ouf, sauvées! Je ne vois pas bien par où passer, mais on se faufile à travers les rochers, ça grimpe très raide, mais en haut nous attend un beau chemin large, en pierres certes, mais praticable par des 4x4 et qui nous paraît du coup tellement agréable rire Tout le long de la course, Brigitte (la cavalière de Meije) et moi sommes surprises par la "qualité" du terrain (nous n'avons pas été très gâté niveau sol dans les courses qu'on a déjà faites..) - on s'attendait à bien pire et on trouve ça plutôt agréable, voir presque... roulant... comparé à certaines de nos courses précédentes! Tout en bas, après un longue descente sur une route (j'adoooore les descentes sur les routes, des vraies vacances pour moi, car pas de problème de trébuchage ou de tord-boulet) dans les gorges de la Sarenne, un long chemin en légère descente, des cailloux, des racines, des rigolles... Fabienne trotte devant, super rapide (son cheval semble être un spécialiste de la descente, mais de la grimpette aussi d'ailleurs). Pour moi, ça va beaucoup trop vite shocker pour me sentir "en sécurité", j'ai l'impression qu'on va forcément panacher à un moment, car Ellory tire comme un dingue et n'a pas exactement un super équilibre dans ces moments-là... J'ai comme l'impression que j'ai un problème d'étrier, je perds plusieurs fois le gauche (des K-Vall, par facile à remettre sans s'arrêter, je suis super mal... je comprendrais pourquoi au vet: un étrier gauche 2 trous plus long que l'autre - il a du "sauter" lors d'un des "accoups" d'Ellory un peu violents dans cette descente). Bref: je flippe et prie pour qu'on attaque bientôt une montée rire Je serai écoutée... et gâtée...: on aura droit à une très longue et en grandes parties extrêmement raide montée de Huez à l'Alped'Huez. Là où la route fait des grands lacets, les chevaux montent quasi tout droit, à travers champs ou dans des petits chemins, des raccourcis. Arrivée à l'Alpe, on contourne la petite montagne à côté de la piste de galop (le point d'arrivévet par une légère descente. On desselle les chevaux qui sont pratiquement tout de suite bon à passer, et on s'aperçoit qu'on a oublié de donner notre carton à l'arrivée et de prendre notre petite feuille... Brigitte monte à l'arrivé pour aller les chercher, résultat, on passe au vet en 9 minutes avec 56 pour Ellory et 52 pour Meije... ma fois, c'est le métier qui rentre rire Du coup, je me retrouve en 1ère position (Fabienne qui court avec nous (et qui gagnera la course) court en CEN et doit donc attendre d'être à 56 - contre nos 64 - en 20 minutes.

Départ sur la 2ème boucle de 35 km également, qui nous mènera sur la montagne d'en face à Auris. C'est une très jolie boucle, même si au retour on aura droit à la même longue descente dans les gorges, celle que j'avais détesté sur la première boucle... mais Ellory est bien plus gérable sur cette boucle-là, et surtout, j'ai de nouveau mes 2 étriers à niveau et c'est un pur bonheur. Sur cette boucle, on se fera doubler par 2 chevaux gris, dont 1 sera éliminé après cette boucle. Tout le long du parcours, nous profitons de l'expérience et des bons conseils de Fabienne. Elle nous fait passer au pas aux bons moments (si j'écoutais Ellory, on grimperait tout au trot...), donc merci Fabienne pour tous ces précieux conseils kiss On a à nouveau droit à la même grimpette longue et raide que sur la première boucle, sauf que là, on grimpe non-stop jusqu'au vet... Du coup, Ellory commence à fatiguer sur les 200 mètres avant la fin et "cale" à 10 m de l'arrivée... Obligée de mettre des jambes pour la première fois de la course. Mais je me doutais bien qu'on allait payer à un moment son trop-plein-de-niaque jusqu'ici... A l'arrivé de cette boucle, Meije est à 73 dès qu'on desselle, Ellory à plus de 100... Elle mettra 9 minutes à passer au vet à pil 64. Je suis un peu inquiète pour elle, elle tremble pendant un bon moment malgré ses couvertures, mais elle passe un soi-disant (car je n'y connaît rien) bon RidgewayMeije le passe à 42/44). Meije, qui était passé à 60 au vet, a gagné 4 minutes (par rapport au reste de notre petit groupe) et prend la première place.

Elle part sur la dernière boucle de 20km avec un cheval gris mais nous attend 50 m après le départ (moi, Fabienne et Océane), car on veut (et doit, car on a qu'une seule assistance pour nous 2) rester ensemble. Le cheval gris et certainement déçu de partir tout seul sur sa dernière boucle de 20 km... Il terminera 2ème de la course, je crois (je pense qu'il s'agit de Daniel Bernard sur Opium de Pouy). Arrivé au village, plus de panneau... on tourne, on fait demi-tour, on essaye de téléphoner, personne... Moi, je suis quasi sûre qu'il faut prendre le même chemin que la fin de la 1ère boucle, mais personne m'écoute (j'avais quand-même potassé les cartes rire ). On se fait rejoindre par 2 cavaliers, eux aussi essayent de téléphoner et tombent sur quelqu'un qui sais les renseigner... ils partent devant, Fabienne est encore en train d'essayer de téléphoner, on lui crie que c'est bon, qu'on sait où on doit aller (c'est bien là où je pensais...) et on repart enfin!

Bon, là Ellory est fatiguée. ça se traduit pas tellement par une non-envie d'avancer, mais par une grosse perte d'équilibre. Dans la moindre descente, je la "porte" de toutes mes forces, j'ai l'impression qu'on pourrait panacher à tout instant... Arrivé en haut sur le sentier des roches (le même que sur la 1ère boucle), la météo est menaçante. On ne sait pas trop si on va se retrouver dans le brouillard (ce serait le flip complet, car on y verrait alors plus à 5 m) voir prendre un orage... j'aimerais ralentir mais j'ai "mauvaise conscience" de gâcher la course de Meije, qui elle est en pleine forme. Mais je me sens vraiment trop en danger de filer aussi vite que sur la 1ère boucle sur ce sentier plein de roches et de pierres avec ma jument qui ne se "tient" plus du tout... J'hésite à dire à Brigitte de filer devant, mais j'ai à ce moment -là trop peur de me retrouver toute seule précisément à cet endroit-là de la course, avec le brouillard juste au dessus de nos têtes... je ne sais pas encore que le passage "hasardeux" un peu plus loin aura entre temps été super bien balisé, avec une flêche tous les 10 m dans la pente pour nous guider à travers les rochers... Je ne dit donc pas à Brigitte de filer devant avec Fabienne qui commence à nous distancer. Fabienne part avec les 2 cavaliers qui nous ont doublé lors du "cafouillage", on voit le cheval gris qui était parti en même temps que Meije à l'horizon disparaître derrière une petite côte... Une fois qu'on est à nouveau sur le "bon" chemin (le large sans pierres à trébucher et où je risque plus de me perdre, peu importe la météo), je dis à Brigitte de filer devant (il doit rester max. 10 km), mais elle trouve que c'est trop tard, que les autres sont loin maintenant et que toute seule sa jument n'aura plus la même motivation... je la sens déçue, et j'ai vraiment l'impression d'être nulle. J'ai peut-être une idée trop "perfectionniste" de l'équilibre de mon cheval. Mais le fait qu'Ellory accepte de se faire distancer est pour moi une preuve supplémentaire qu'elle est effectivement fatiguée... Sur ce "bon" chemin, je n'ai pas de problème à laisser avancer Ellory au même rythme que Meije... On se fait doubler par un groupe de 3 chevaux qui n'hésitent pas à galoper même dans les petites côtes. Nous, on respecte les conseils de Fabienne, qui nous avait dit de toujours ralentir dans les côtes, pas galoper.

Je me sens super mal d'avoir empêché Meije de montrer ce qu'elle sait faire triste Brigitte, elle, pense qu'à un moment il faut "oser" des choses. Elle a sûrement raison, mais je ne vois pas l'intérêt pour moi de prendre des risques qui me semblent immenses, car pour moi, à ce stade-là, seule la qualif (et la santé et le mental de mon cheval) m'importent. ça me semble tellement normal que ma petite juju de 8 ans (débourrée à 6 ans seulement) ne puisse pas suivre le rythme du futur gagnant de l'épreuve lors de sa 2ème course de 90km en VL, avec environ 7 kg de plus à porter que Meije (qui elle a 9 ans, a débuté sa première course à 4 ans et qui en est à sa 5ème saison versus 3ème saison pour Ellory, pour être au même niveau d'épreuve).

Nos deux jujus courent super bien ensemble, mais en fin de course, il y a souvent un plus ou moins grand décalage entre les 2 - Meije qui est en pleine forme et récupère toujours super vite, et Ellory qui met plus de temps à récupérer et qui fatigue plus, ce qui me "pénalise" surtout dans les descentes, car j'ai alors la trouille...

((Je me promets que la prochaine course, Brigitte ira aussi vite qu'elle voudra... mais ça suppose 2 assistances... pas gagné... Quant à ne pas faire les mêmes épreuves, ça complique énormément notre entraînement, car les 2 jujusBrigitte et moi. Pas de nous entraîner chacune de notre côté pour "notre" course.))

Dans la dernière descente, lorsqu'on voit déjà la piste de galop, j'insiste pour que Brigitte file devant et essaye au moins de "griller" le grand cheval blanc, Maestro, qui est restée avec nous. Brigitte prend alors le galop dans la descente (j'en aurais été parfaitement incapable...), suivi de Maestro. Moi je reste au petit trot, à mon rythme, admirant le "duel". Ellory n'est pas mécontente et ne fait aucun problème pour laisser filer sa soeur devant...

Meije et Maestro entrent sur la piste de galop, au galop... elles vont faire un beau sprint, mais la petite Meije avec ses petites foulées n'aura aucune chance contre la grosse machine Maestro... Ce cheval m'a vraiment surpris, car il a souvent calé dans les montées pour finalement nous rattraper au grand galop à chaque fois... et arriver en bonne forme sans problème de récupération, malgré son sprint.

Après ce sprint et après avoir dessellé, Meije est à 59... Je suis d'autant plus dégoûtée (pour Brigitte) de ne pas avoir osé lui dire de filer avec Fabienne au bon moment, car je suis certaine que Meije aurait sans problème suivi le train de Fabienne et aurait pu terminer plus haut dans le classement...

Moi, je passe la ligne d'arrivée 3 minutes plus tard, tranquille, au petit trot rênes longues, toute seule... et super fière de ma Lolotte! Qui en plus n'a pas de problème de récupération - Je suis quand-même contente d'avoir écouté mon sentiment et ralenti sur cette boucle, là ou je me sentais plus d'avancer ou de suivre les autres (donc: dans les descentes et dans les pierres). En plus, comme ça au moins, je pense ne pas avoir laissé un "mauvais souvenir" à Ellory, car je ne l'ai jamais poussée (sauf à l'arrivée de la 2ème boucle et une ou 2 fois quelques foulées dans des méga-côtes, pour notre sécurité, car pas question de caler dans ces moments-là, sous peine de risque de se "renverser").

On apprend que Fabienne a réussi à ratrapper le cheval gris qui était parti avec Brigitte sur la dernière boucle et qu'elle l'a dépassé pour arriver 1ère... Nous sommes très heureuse pour elle, elle a vraiment super bien su gérer cette course...et son "troupeau" (nous) avec content Au scratch, Fabienne gagne donc à 13,5228, Maestro est 8ème à 13,2105 suivi de Meije 9ème à 13,2100 et de Ellory à 13,1293, 10ème.

Cette course nous a emballé, les paysages sont à couper le souffle (enfin bon, j'avoue que j'en ai pas trop profité sur la course, trop occupé à regarder où Ellory posait ses pieds rire).

Notre assistance (Ups du forum avec un amie) a été surprenante d'efficacité, car elles n'avait pas plus l'habitude que nous de ce genre d'événements... Encore une fois un GRAND merci kiss C'est la première fois qu'on goûte au luxe de pouvoir se reposer 5 minutes, pendant que quelqu'un s'occupe de nos jujus - c'est super agréable!!!

Et aussi un grand Bravo à Hani pour son tracé - nous, on a adoré Applaudissement

J'ai été heureuse de faire la connaissance (en vrai) de Karine (Boscher), de Richard, de "Hani" alias Cindy, de JoUps alias Valérie (et très brièvement aussi de "Zazotte").

Bilan perso pour moi et les 2 jujus, par rapport à notre dernière 90km: Ellory progresse, elle ne passe plus du "hystérique" au "fatiguée" d'un seul coup, mais on gagne une boucle (la 2ème) "parfaite" (cheval allant sans (trop) tirer). Sur notre dernière 90 (en septembre dernier à Marin), elle avait mis beaucoup de temps à récupérer au final, ici pas du tout.

Quant à Meije, elle m'a vraiment impressionnée tout le long de la course: impertubable au box les jours précédents, mangeant avec un appétit de lion, une récupération extraordinaire, une pêche d'enfer... à croire qu'elle se sentait vraiment dans son élément face à "sa" montagne, la Meije content

Nos jujus vont bien, elles ont retrouvé leur pré... et nous, on est trop fier de nos 2 petites courageuses coeur
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commentaires

P
j'ai un bon souvenir de mes vacances dans le pays de la meigec'est grandioseje suis épatée par l'endurance des chevaux surtout en montagneet bravo pour l'exploit
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